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JEUtuil

au debut...

Au début...

24 Décembre 2007 , Rédigé par Emmanuel Publié dans #AU DEBUT...

       
Depuis ma prime jeunesse, aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours joué. Aux cartes d’abord, puis aux jeux de société, aux charades, au scrabble sur le tard… Et à défaut de trouver un partenaire, (frère et soeurs éreintés) j'ai beaucoup joué seul.

En parallèle, les mots et plus généralement la langue française m'ont toujours fasciné. Ce blog est l’occasion de marier mes deux passions et de les partager. 

Les MOTS. Que sont-ils ? Mes fidèles compagnons de voyage, assurément. Mes camarades de jeu. "Les mots, les mots, ne sont jamais les mêmes" comme dit la chanson, et parfois, un bon mot vaut bien un long discours. 

Le JEU. Le mot viendrait du latin jocus signifiant plaisanterie (it’s not a joke !)

Pourquoi joue-t-on ? Je me pose la question. Chacun peut y apporter une réponse personnelle sans doute ; pour ma part, je pense qu’on cherche d’abord à se détacher de la réalité quotidienne souvent morose… peut-être à combler des vides... Cela dit, le jeu génère des émotions puissantes liées au désir de gagner, au poids des enjeux… le danger en moins (puisque c’est un jeu). On accepte plus facilement l’échec ; perdre s’apparente alors à une mort virtuelle acceptable puisqu’on peut rejouer et prendre sa revanche à l’infini. 

"Les mots, ne sont-ils pas faits pour jouer ?" nous suggérait en son temps Boris Vian. 
"On apprend à jouer des mots comme de la musique"... 
Voici une réflexion qui résume bien le fond de ma pensée, elle est de Sébastien Bailly :

"On apprend à jouer des mots comme de la musique. Ici, on connaît déjà, plus ou moins, le solfège. Vocabulaire, grammaire... les mots de tous les jours. Il n'y a plus qu'à faire des gammes, gagner en dextérité, s'assouplir et puis, jouer les oeuvres des autres et peut-être, enfin, faire entendre sa petite musique.
Rien ne commence autrement que par le jeu. Il ne faut d'abord pas prendre les mots au sérieux, pour s'en faire des amis, des complices. Comme on doit faire corps avec son instrument, on doit s'approprier les mots, la langue..." 


Ensuite, on peut devenir plus ou moins virtuose. Mais pas moyen de le savoir avant d'avoir essayé.
Le jeu de mots est une école de modestie. A se frotter aux maîtres, on s'aperçoit qu'il y a bien du chemin à parcourir. Mais qu'importe, c'est le plaisir qui me fait avancer.

Certes, je ne serai jamais Charles Baudelaire mais j'aime les mots, vous l'aurez compris. Régulièrement, je les trie, je les triture, je les choisis, je les range, je les assemble, je les habille et je les maquille, je les cajole, je les dissèque, je les admire, je les croque... Je les maltraite aussi parfois. Mots qui rient, mots qui pleurent, ils sont doux comme des zéphyrs, sucreries caressantes qu'on susurre tendrement, ou claquants et si drus qu'ils transpercent, tuent ou déchirent. Et quand ils sont poésie -valse de mots- je me baigne dans leur musique. J'aime aussi les bons mots ; et aux mots dits, souvent trop spontanés, je préfère les mots jetés sur le papier, souvent plus réfléchis.

Ah les mots ! Ils peuvent tout à tour se montrer graves, légers, affables, drôles, gourmands, émouvants, espiègles, fins, cinglants, tendres, blessants, charmants, cruels... et toujours difficiles à apprivoiser. 

Ils sont désir de vie, aventure, passion et jeu.

Ils sont mes meilleurs amis... 

 

               Emmanuel dit Kaktus

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