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JEUtuil

GLOSSAIRE

24 Décembre 2007 , Rédigé par Kaktus Publié dans #GLOSSAIRE

Le vocabulaire du jeu avec les mots. (liste non exhaustive)

 

ABECEDAIRE : Histoire dont chaque mot commence par un A, puis un B, puis un C, etc...

Ex. A bord, chacun devait enlever...

ACRONYME :  Un acronyme est un sigle prononcé comme un mot ordinaire. (SMIG, DEUG, SNCF...)

ACROSTICHE : Il s'agit d'une petite histoire, elle va faire comprendre autre chose par la lecture verticale de la première lettre de chaque ligne.                                                                          

ADAGE : nm. Formule d'origine ancienne et populaire qui énonce une vérité admise ou une règle juridique.

ALLÉGORIE : Elle consiste dans la représentation concrète d'une idée abstraite. Par exemple, quand Victor Hugo écrit, dans "Mors" (Les Contemplations, IV-XVI) : "Je vis cette faucheuse ...", il entend par là "la Mort". 

ALLITÉRATION / ASSONANCE : Effets sonores fondés sur la répétition de consonnes (ex. d'allitération : pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?) ou de voyelles identiques. (ex. d'assonance : ... un sombre vol obscur... ou encore : Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant... Verlaine). On emploie pour les regrouper le terme d'homophonies. Ces jeux phonétiques cherchent parfois à inspirer au lecteur une relation entre le sens du texte et l'effet d'insistance inscrit dans sa matière sonore. 

ANACOLUTHE : C'est une rupture dans le sens d'une phrase ; une absence de suite dans les idées. cette rupture dans la construction de la phrase provoque un effet de surprise. Ex : "Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits et ne jamais l'aimer ?" (Racine. Athalie.) ou encore ""le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, la face du monde en eût changée. (Pascal. Pensées)  

 ANACROISES : Jeu de mots croisés où les définitions sont remplacées par des lettres en désordre. Un chiffre entre parenthèses indique le nombre de mots possibles avec le tirage donné.  Pour faciliter le travail, il faut commencer par trouver les mots qui n'ont qu'une seule solution. 

ANACYCLIQUE : La signification du mot diffère suivant le sens de la lecture, contrairement au palindrome. ex : LAVAL (qui se lit LAVAL dans les deux sens) est un palindrome et NOEL (qui se lit LEON dans l'autre sens) est un anacyclique.

ANAGRAMME : nf. Il s'agit de créer un autre mot (ou une autre phrase) à partir des lettres d'un mot ou d'une phrase. (NICHE = CHIEN = CHINE ou BESOGNE = ENGOBES ou LAURENT = NATUREL...) Un excellent entraînement pour progresser aux jeux de lettres type scrabble. 

ANALEPSE : nf. En narratologie, retour sur des événements antérieurs au moment de la narration, servant à éclairer le passe des personnages ou justifier leur psychologie.

ANAPHORE : Répétition du même mot ou groupe de mots en tête des phrases ou membres de phrases afin de frapper l'esprit. 

ANTANACLASE : Une antanaclase reprend un même mot avec un sens différent. Ex : "Le coeur a ses raisons que la raison ignore" La première occurrence de « raison » renvoie aux motivations, alors que la seconde renvoie plutôt à la raison comme faculté de l’esprit humain.

ANTIPHRASE : nf. Procédé consistant à exprimer une idée par son contraire. L'ironie repose souvent sur l'antiphrase. Ex. Bravo, tu peux dire que tu as réussi ton affaire ! quand on veut dire tu t'es bien planté !

ANTONOMASES : nf. Voilà encore un nom à l'apparence bien barbare et qui pourtant désigne tout simplement une figure par laquelle on remplace un nom commun par un nom propre, et vice-versa. Ex. Un Harpagon pour désigner un avare ou encore La capitale de la France pour désigner Paris, ou le mot poubelle qui vient du préfet du même nom, idem pour calepin... .

ANTONYME : Du grec anti, "contre" et onoma, "nom". Des antonymes sont des mots de sens contraires. Ex : attractif (qui attire) et répulsif (qui repousse).

APARTE : nm.  Au théâtre, un aparté est un discours qu'un protagoniste se tient à lui-même de manière à le faire entendre au seul spectateur (le public) ou à l'un des personnages présents sur scène.

A-PEU-PRES : Jeu sur la paronymie. Double-sens obtenu par un léger déplacement d'un ou deux phonèmes dans un mot ou une expression courante. L'humoriste Coluche, par exemple, fut candidat aux "érections pestilentielles" en 1981. Il souhaitait devenir "résident de la république" pour développer les "sévices publics".

APHERESE : Nom féminin, du grec aphairesis, enlever. L'aphérèse consiste à supprimer le début d'un mot. ex : bus pour autobus. L'apocope supprime la fin du mot. 

APHORISME (ou sentence) : nm. Formule brève qui résume l'essentiel d'un pensée.

APOCOPE : Nom féminin, du grec apokope, retrancher. L'apocope consiste à supprimer la fin d'un mot. ex : "j'ai vu à la télé, le prof de philo, il a une nouvelle moto...  il existe l'adjectif apocopé,e. L'aphérèse supprime le début du mot.

APOLOGUE : nm. Court récit en prose ou en vers qui contient une morale. L'exercice de l'apologue apparaît dès l'Antiquité

APOSIOPESE : Figure qui consiste à interrompre brusquement une phrase ou un vers qui reste inachevé, traduisant une hésitation, une émotion, une menace. Elle produit un silence, matérialisé par de points de suspension. L'énoncé continue ensuite en digression.

ASSONANCE : Répétition d'un même son dans une phrase ou un vers. Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant... les sanglots longs des violons...

ASYNDETE : nf. C'est la suppression des particules de coordination dans l'ordre grammatical ou sémantique.

BARBARISME : Faute de langage. Désigne un mot déformé ou forgé. Ex : rénumérer est un barbarisme pour rémunérer.

BOUTADE : Mot d'esprit, plaisanterie originale ou qui joue sur le paradoxe. 

CACOGRAPHIE : Il s'agit cette fois d'introduire sciemment une faute dans chaque mot. L'objectif, c'est qu'aucun des mots employés ne puisse se retrouver dans le dictionnaire !

CADAVRE EXQUIS : Jeu visant à ajouter des mots au fur à mesure, sans voir ceux déjà écrits, jusqu'à former une phrase surréaliste. Ce jeu littéraire a été inventé à Paris, au 54 rue du Château, dans une maison où vivaient Marcel Duhamel, Jacques Prévert et Yves Tanguy.

CALEMBOUR                                                                                                
Le calembour est un jeu de mots fondé sur la différence de sens de mots qui se prononcent de la même façon (ou d'une façon approchante), c'est à dire fondé sur l'homonymie des mots. (ex : Votre blague sur le flux et le reflux me fait marée. ou encore : Je reconnais que ma blague n'est pas de première bourre ; je cale en bourre)

CANTILENE : Texte lyrique et épique relativement bref.

CANTIQUE : Chant d'action de grâces à la gloire de Dieu.

CHANSON : À l’origine de la poésie française (XIIe – XIIIe siècle) le mot « chanson » (« canso » en occitan) désigne le type même du poème lyrique : un texte rythmé, rimé, exécuté avec accompagnement de musique. La chanson des troubadours et trouvères a pour particularités d’être une poésie strophique, comportant le plus souvent un refrain. Au XIXe siècle, les Romantiques et, après eux, les Parnassiens utilisent le terme pour désigner une poésie d’allure familière ou populaire, en vers courts, possédant strophes et refrain.

CHARADE : Décomposition phonétique d'une expression à deviner, en plusieurs mots définis l'un après l'autre ; exemple : Mons premier est un animal, mon second est un abri, mon tout est un jeu de mots : chat + rade : charade.

CHIASME : (du grec Khiasmoa : croisement) Le chiasme est une double antithèse dont les termes se croisent. ex : Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. (Molière)

CONTREPETERIE  : Consiste à intervertir dans une phrase deux lettres ou deux mots pour lui donner une tournure plaisante. (ex : Votre père a l'air mutin ou encore Goûtez-moi cette farce)

DEFINITIONS  : On remplace un mot par sa définition. La définition peut être celle du dictionnaire, mais aussi être plus... personnelle, surtout si comme moi, vous êtes également verbicruciste. 

DINGBAT : Devinette visuelle 

EGLOGUE : Poème court à caractère champêtre.

ELEGIE : Poème lyrique exprimant une plainte.

ENALLAGE : nf. Procédé consistant à employer une forme grammaticale inattendue. ex tiré des "Animaux malades de la peste" : "Ainsi dit le renard et flatteurs d'applaudir, fait-il ?"

EPENTHESE : nf. ling. Insertion non étymologique d'une lettre ou d'un syllabe.

EPICENE : adj. ling. mot qui désigne aussi bien le masculin que le féminin (enfant, kangourou, girafe, panthère etc...)

EPITRE : nf. litt. Lettre en vers.

EUPHEMISME : Adoucissement par l'expression ou par le tour de phrase d'idées désagréables. ex : Il nous a quittés pour dire il est mort ; ou bien un mal-entendant pour un sourd.

FIGURE DE STYLE : La figure de style est une façon d'agir sur la langue, en mettant en avant ses particularités, afin d'accentuer son efficacité ou de créer un morceau de bravoure. Elle modifie le langage ordinaire pour le rendre plus expressif, ce sont des figures d'analogie, d'animation, de pensée, d'insistance, d'atténuation... etc

GRADATION : Figure de style qui consiste à ordonner les termes d'une phrase qui évoquent une idée similaire selon une progression ascendante ou descendante. En d'autres mots, une même idée peut être exprimée avec plus ou moins de force grâce à une énumération de termes qui peuvent gagner ou perdre en intensité, en nombre, en taille, etc. Les termes qui se suivent dans une gradation progressent par le sens.

ex : C’est un roc ! c’est un pic ! c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule !

 (Rostand, Cyrano de Bergerac, I, 4) 

Cyrano de Bergerac parle de son gros nez par des métaphores désignant un élément toujours plus important en dimension. On parlera souvent de gradation ascendante pour désigner une gradation qui gagne en intensité.

HAIKU : Un haïku est un petit poème d'origine japonaise. En 3 vers de rythme 5 7 5, il évoque une image en rapport avec la nature, fait allusion à une saison.

HIATUS : Lorsque la voyelle qui termine un mot rencontre la voyelle qui commence le suivant, créant un heurt dans la prononciation. "J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries, hystériques, la houle à l'assaut des récifs, ..." (A. Rimbaud, Le bateau ivre)

HOMOPHONIE : Mots ou groupe de mots donnant le même son ; exemple : Mère et Maire

HOLORIMES  Les vers holorimes sont des vers qui sont phonétiquement semblables.

Ex.  - O, fragiles Hébreux ! Allez, Rebecca, tombe !

        - Offre à Gilles zèbre, oeufs. A l'Erebe hécatombe ! (Victor Hugo)

HYMNE : Poème écrit à la gloire des dieux, des héros...

HYPALLAGE : On parle d'hypallage lorsqu'on qualifie un mot alors que cette qualification se rapporte logiquement à un autre mot de la phrase.

HYPERBOLE : Figure de style consistant à exagérer l'expression de sa pensée. Dans la littérature, l'hyperbole est utilisée pour créer un style emphatique, c'est à dire grandiose (on dira "grandiloquent" si on estime cette solennité outrancière). L'hyperbole abonde dans les oeuvres de tonalité épique et chaque fois que l'auteur veut grossir les faits, grandir un personnage, provoquer chez le lecteur un effet d'admiration, d'enthousiasme ou de crainte. ex : Elle versa des torrents de larmes...

KYRIELLE : Chacun connaît la kyrielle syllabique  "J'en ai marre, marabout, bout de ficelle ... " On peut également jouer sur les lettres en kyrielles d'initiales et de finales, chaque mot commençant par la lettre qui termine le mot qui le précède, comme le montre le sonnet ci-après :
Neige en novembre.
Elle est tombée, étrange, élégante et ténue,
Et toi, immaculée, évite et touche enfin
Nos suaves sportifs, skiant, toujours sanguins.
Soleil léchant, transi, igloo, océan nu...

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