Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
JEUtuil

Max et Aimée dans le Périgord.

26 Février 2008 , Rédigé par Kaktus Publié dans #HUMEUR, BLAGAPAR

 

 

                     
      Je me souviens ... c'était le 13 juillet 1995... 
 
Nous avions "largué" la bande "Riri, Fifi et Loulou" chez leurs père et mères respectifs, ce qui nous laissait toute latitude pour "mettre les bouts". J'attendais patiemment que Aimée rentre du boulot, pour filer à toute vibure direction le Périgord pour un week-end "Rocamadouresque" , histoire de nous requinquer, nous en avions besoin...
Le Lot (46). Je me suis "laissé dire" que le pays ne regorge pas que de grottes, de bonne chère aussi. (j'espère qu'il y aura aussi de l'eau férugineuse...)


Il fait un temps de "juillet auvergnat", 1 jour beau, 2 jours orage, 1 jour bô ... De fait, nous ne prévoyons qu'une valise moyenne. (?) Nous n'avons réservé la chambre que pour ce soir à  Rocamadour, ensuite ce sera l'aventure.
Depuis quelques jours, un temps "poissouilleux", voire carrément "chiatico-merdouilloux" perdure dans notre bonne vieille cité. S'il nous accompagne durant les 3 heures qui nous séparent de "l'hôtel des voyageurs", je crains le pire.
- Bon, Aimée, t'arrive ?!... Je m'impatiente un peu.
Il est 18 heures. C'est parti.
Un gros orage se prépare à en juger par le ciel noir menaçant de "Beaumontsud city". De grosses gouttes "ploquent" bientôt (elles font ploc en s'écrasant sur la voiture, pas slurp !) bruyamment sur l'habitacle métallique de notre nid d'amour ambulant. La radio nous susurre quelques mélodies sucrées "hitparadiennes" à la mode juilletiste "topcinquantée", entrecoupées cà et là d' éclairs fulgurants qui zèbrent le ciel ardoise.
Un bouchon à l'entrée d'Issoire nous oblige à rouler au pas "cadenacé" durant 45 minutes ; temps mis à profit pour philosopher sur les raisons de s'énerver lorsqu'on est pris dans un bouchon durant les vacances. La flotte arrive maintenant par seaux sur nos têtes (protégées) ; même la 18ème vitesse d'essuie-glace ne suffit pas à nous éclairer la route !       

Finalement, dans le Cantal le temps s'éclaircit et nous pouvons enfin profiter du paysage, malgré les nombreux lacets. Madame "Ford", toute pimpante et nouvellement chaussée à l'avant et fraîchement "plaquettedefreinchangée", fait la nique au mauvais temps et aux virages épingle ! Et puis, manipulée avec la "doigtesse et la fineté" de votre serviteur, les soucis, "nous pas connaître" ! D'où le célèbre adage : "chauffeur bonnard, soucis au placard". Merci.
 

Nous abordons now, (oui, je suis glotte) la région lotoise et ses nombreuses figures rassurantes et souvent bovines pour l'instant, faut bien reconnaître, (M.... euh non ça ne me rappelle personne) qui ruminent, paisibles , indifférentes au traintrain automobile. Jolie région ma foi ; vallonnée, verte, fleurie.
A 21 H 45, nous atteignons notre hôtel situé à 3 km de Rocamadour : l'Hospitalet. La taulière nous mène à la chambre 4 au 1er étage. Confort rustique : un lit en 160, une table, une chaise, un chevet, un ensemble lavabo-douche-placard avec des portes- plastiques accordéon merdiques et bruyantes. Aimée, qui a l'oeil aiguisé pour ce genre de chose, constate de suite et non sans une certaine amertume que le bac à douche n'est fait que pour une seule personne.
Les "Thénardiers" des lieux, qui ne servent pas à becter après 22 heures, nous rencardent gentiment sur un troquet dont les tenanciers, eux, font croûter les retardataires jusqu'à minuit. (Après t'es transformé en citrouille)


Rocam'city nous accueille avec ses magasins de souvenirs, ses bistrots, ses magasins de souvenirs, ses bistrots... Nous avons une très jolie vue plongeante sur le vrai Rocamadour (Mais où sommes-nous là ? dans les écuries ?!), un piton rocheux superbe sous un savant éclairage nocturne. 
Ce paysage, nous le savourons depuis la "Grande gueule" avant de savourer d'autres nourritures plus digestives. Service rapide (moins tout de même qu'Ivanisevic) et sympa.

Ensuite, nous prenons enfin notre premier repos, sous les arbres. Une douce brise caressante nous transporte... Aimée prend une profonde inspiration d' air pur, et en profite pour me faire sa déclaration, cherchant ma main de sa main droite et sans lâcher son kir de la gauche...
Mais pas longtemps - rien ne dure ici-bas - le mauvais temps nous rattrape. Un vent violent fait irruption et l'air se charge bien vite en électricité, annonçant l'arrivée imminente d'un nouvel orage. De grosses gouttes nous chassent. Notre
retour à la chambre se fait sous des coups de tonnerre terribles ; les éclairs anéantissent la nuit en nous ouvrant la route. Un ballet de lumière tout à fait impressionnant ! Comme il pleut des cordes, Aimée peine à trouver la serrure. Mais ouf, nous voilà à l'abri.
La chambre semble surchauffée malgré la fenêtre entrebâillée. Sans nous battre, nous prenons notre tour de douche. La télé brille par son absence, ce qui porte au plus bas les actions du "porno" sur canal plus. Nous trouvons tout de même le moyen de décrisper les derniers petits nerfs encore résistants après la douche... "hi hi hi... c'que t'es coquine mon Aimée... arrête, non pas là... voyons...
Après notre... assouplissement libidinal, un somme aurait été le bienvenu, certes. Mais, c'est sans compter  avec l'armée de moustiques piqueurs (des femelles assoiffées de sang !!) qui nous attendaient tapis dans l'ombre. Les vicieux, les salopards !   Ils passeront la nuit complète (jusqu'à 05 H du mat') à nous bouffer, nous saigner, nous harceler... et bzzz, et bzzzz.
Aimée ne sera pas épargnée ; son dos et ses fesses ressemblent à un paysage lunaire. Une nouvelle douche s'impose pour calmer la brûlure. 


Nous voilà bien partis, débutant notre première journée par une nuit blanche ! Nous "petitdéjeunons" fissa (ficelle aurait dit Aimée qui a de l'à-propos) et surtout, nous quittons ces lieux maudits.
"Plus loin", nous amène à la cité où nous réservons deux nuits à l'hôtel du Roc.                                                                     Dès 09H 30, nous arpentons les rues piétonnes désertes où la plupart des boutiques s'éveillent lentement. Le fond de l'air est frais, et déjà, nous ressentons cette moiteur tenace, presque palpable, qui laisse présager une nouvelle journée orageuse. Mais face à l'adversité, et faisant contre mauvaise fortune bon coeur, (ouais, je connais des "espressions" ! ) nous mettons gaillardement un pied devant l'autre... 
Ce qui nous mène tout de même à la "forêt des singes" où mes cousins (pas germains, les germains on les croise par dizaines dans les rues piétonnes...) les macaques, ces charmants petits singes bruyants, l'instant d'une photo, nous mangent dans la main et arrachent les poches de nos jeans dans leur quête permanente et compulsive de cacahuètes.


Devant le bistrot, un écriteau dit : "Ici, le patron est sympa". Honnêtement, on s'en cogne ! Du moment que la "kro" est bonne... (je finis celle d'Aimée).
Sinon, nous avons la chambre 6(66), c'est un signe. Après une inspection rapide, nous laissons la valise et filons à la recherche d'un restau dans le secteur piétonnier. Le premier, l'hôtel de lion d'or, fait l'unanimité. Il nous propose pas moins de 5 menus de 58 à 200 F, plus la carte.
Nous faisons un très bon repas (Aimée apprécie). Le "fringant" (un Cahors) accompagne admirablement le "cassoulet aux manchons de canard et le cabescou" local. 
Après ces joyeuses libations, nous cherchons la fraîcheur dans le gouffre... de Padirac. Une descente à plus de 100 mètres de profondeur où nous découvrons stalagtites et mites, gourds, barrages, lacs, marches (à gravir), barques, gondoliers et photographes. Une heure et trente minutes (dont les deux tiers à poiroter) pour une visite passionnante et instructive. Les escales répondent aux noms évocateurs de "lac de la pluie", "grande pendeloque", "débarcadaire", "lac supérieur"...
Y a même un bistro dans ce goufre ! C'est là d'ailleurs qu'un trio musical justifie le prix exorbitant des bières. Sur les trois musicos "allumés", un grand gaillard bronzé postillonne dans une baguette à trous, un autre gratte nonchalamment les cordes d'une caisse creuse taillée dans un arbre, et dont la forme rappelle d'autres formes (généreuses...), pendant que la troisième, (oui, c'est une meuf) frappe en cadence sur la peau d'un tambour, l'air triste et si peu motivée qu'on dirait qu'elle vient de
perdre son porte-feuilles et son chat, le même jour. Ils ont des chapeaux à plumes multicolores, pour faire exotique sans doute, et jouent des airs sud-américains pour faire croire qu'ils viennent de la-bas. (Mais chu pas d'Huppe ; on me la fée pas, à moi !) 
 Cette descente dans la fraîcheur des enfers "padimachin" à 103 m plus bas, le retour en un clin d'ascenseur au soleil (ce qu'il cogne, la brute !), et la nuit blanche en sus,... ouf, ouf, ouf... Je suis
vanné ! (non, la bière ça va)


Le soir, "le bistrot" nous revoit pour une salade que j'ai du mal à finir et y a de la zique entre les tables.
A 20h 30, on se ramasse. C'est l'heure d'aller au lit. (Pour les "just-marieds", pour les jeunes enfants et pour ceux qui n'ont pas vu Morphée depuis plus de 32 heures.)
20 H 45. Nous sommes au lit. Douchés, dents brossées, bouquins en main . 10 minutes après, le marchand de sable passe... Extinction des feux... zzzzzzzzzzzzzzz

    Samedi 15.     undefined


Samedi est un autre jour. On a récupéré. "De tendres câlins saluent une nouvelle journée ensoleillée" ... D'humeur badine, je cherche l'adage de la situation, du genre "matins d'été sans cochoncetés..." et dans la foulée, j'entraîne Aimée sous la douche, pour trouver la suite du proverbe.


Un bon petit dej' s'impose : café noir, jus d'orange, croissants, pain-beurre, confiture... Ca cale. C'est bien. Ce matin, ce sera la "Rocamadourienne" ; voyons ce qu'elle a dans le ventre !


Nous refaisons le "chemin de croix" (plein de marches) pour atteindre le sanctuaire ; celui où justement, jadis, nantis et curés troussaient en toute impunité les filles de ferme durant leurs orgies sacro-saintes et bénies... et sans préservatifs à ce qu'il paraît ! Les pauvres filles ! (ou peut-être pas ?...) Elles pouvaient attraper toutes les maladies qui traînaient et les enfants qu'elles ne voulaient pas. Quelle époque épique !
Cela ne nous empêche pas de bâfrer chez "Anne-Marie" (une sainte Marie machin de l'époque sans doute). Nous avons droit au parasol mais pas au "paramouches" ; mais les serveurs sont sympas et certains même, polyglottes. (Comme moi, ça crée des liens...) Entre le délice de canard, la caille rôtie, le cabescou et tout le tintouin, une promenade digestive s'impose. 

Nous rejoignons un instant nos amies dans le pré, puis, après avoir vérifié le bon état du mécanisme de la douche, nous repartons vers d'autres horizons. Une halte au café "Bellevue" nous permet d'orienter nos futures pérégrinations.
Un petite averse coquine essaie en vain de compromettre notre progression. C'est sans compter sur le moral d'acier qui nous anime. Nous allons à Sarlat.

Après une courte escale à Souillac, nous rejoignons Sarlat en début de soirée. La fête bat son (trop) plein de chenilles et praliniers qui nous ouvrent la voie vers le centre-ville. Nous flânons dans les rues tortueuses où boutiques de produits régionaux et restaurants foisonnent. Un restaurant charmant retient notre attention : "les chevaliers de la tour". Encore manger !... Foie gras de canard, magret sauce poivre, cabecou... sans oublier un petit Cahors... Ah le Périgord !
Nous visitons une maison du XVIème qui a vu les premiers jours de "La Boétie" (j'ai mangé son prénom). Parait que c'était un pote à Montaigne, un autre gazier qui a son hôtel ici, itou. Au détour d'une ruelle, nous découvrons l'expo de "la Véro". Aimée se pâme illico devant une représentation de Rocam' en aquarelle. Envoyé, c'est vendu ; elle a déjà sa place dans notre salon. Nous filons dare-dare avant que le zig de garde nous fourgue toute la collection.


  Dimanche 16      undefined

 Au revoir hôtel du Roc, hôtesses charmantes, au revoir clameur des ruelles, au revoir.... Au revoir Rocamadour aux maisons fleuries, aux bistrotiers sympas...
 Avant de partir, nous avons repéré quelques magasins qui vendent des articles en cuir. Nous achetons à chacun de nos lardons bien-aimés une trousse gravée à leur prénom, plus un taille-crayon. Ca c'est original !
Nous saluons encore la cité avec une dernière bière. snif !
Plus rapide qu'un week-end en amoureux ?! Même pas le temps de se dire des choses... et pour les photos ensemble, duraille !


Il n'a pas fait trop chaud, c'est déjà ça. C'est tout de même mieux pour faire "zigounipiloupilou" ! Ah oui ! Vous savez très bien (cessez de vous voiler la face !) que "zigounipiloupiler" sous la canicule, c'est éreintant et tant qu'à la fin, on s'enlace et on s'emmêle (quelle horreur !) les sueurs dans un combat sudo-amoureux tellement éprouvant que même la douche tiède parvient tout juste à apaiser les esprits "englauqués" dans les méandres orageuses et embrumées par les désirs contrariés de meurtres de belles-mères, et vice-versa...
Mais on s'en fout, on a eu beau ! Ah le Périgord !

           Maxime Pontelouse dit Kaktus
        
      à suivre....
        undefined

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article