Tamias, sousliks et xérus...
Les Amis d'Al (suite)
... Devant tant de maboul(e)s et de faignants (feignant, fainéant) patentés, tamias, sousliks et xérus, tout ébaubis et épouairés sous l'"arbre-bouteille", en oublient leurs provisions de pacanes. Nuocmam et Régalia (inv.), deux toupayes (tupaïa, tupaja) schizos bien plus punchys, exécutent un gymkhana dans les arganiers avec la vivacité des écureuils, se cramponnant aux épaisses lianes, presque aussi grosses que des amarres de paquebot.
Au pied des épineux, deux fourmiliers honduriens, Putto le tamanoir et Raca le myrmidon (mirmidon) didactyle, montrent qu’en attendant le colloque du maître, ils ne sont pas là pour vapoter, zigonner ou foutimasser. Les bricolos ont entrepris de génocider les fourmis, éventrant termitières et fourmilières avec leurs puissantes pattes griffues, pour y introduire leurs longues langues visqueuses. Et tout cela sous l'œil ahuri de leurs cousins : « Cromalin » un tamandua niquedouille, « Nicodème » un bradype languide tout aussi nigaud, et « Catéchol », un oryctérope coquebin(e) et péteux handicapé par un colobome. Les trois zozos, pas chipotiers pour trois sous, semblent jouer les "cibares" flagadas depuis le tronc creux et flacheux d'un kawa (kava) où ils ont choisi de s'évacher.
Après cette franche lippée, et par la vue des termites alléchés, trois rossards cing(h)alais - un tatou, un pholidote et un pangolin géant - s'approchent en tapinois, jubilants, certes pas pour consulter un keepsake, ni pour jazzer, mais avec l'intention de cousiner pour partager ces agapes. Un chopin de premier ordre pour nos xénarthres affamés. Tonie, un priodonte guyanien, Tuthie et Frottis, deux darbons complètement miros (miraud,e) aux yeux atrophiés, les rejoignent en se pourléchant les babines.
Furax, et rechignant à se laisser enkikiner sans moufeter (ou moufter) par ces cacous cradingues (crade, crado, cradot, cradoque, cracra) et déjantés, nos xénarthres pétardiers qui ne sont pas des jocrisses, envoient crûment les galapiats se faire lanlaire ! Gloup(s) ! Les importuns, agonis d'injures, voyant l'instant mal choisi pour engager une oaristys ou faire des chatteries, n'ont même pas le temps de héler un zémidjan ou autre mototaxi pour filer. Ils oublient bien vite la galéjade et caponnent finalement, opèrant promptement un savant repli stratégique sans réclamer de bakchich, avant de se faire gnaquer (ou niaquer) et finir transformés en "charangos".
Moins joviaux (jovials), papions, drills et mandrills au masque facial expressif, investissent un muretin moussu, jartant au passage trois ou quatre scinques à langue bleue qui se doraient au soleil. Pendant que ces derniers se délectent de forficules et de fourmis rouges, d'autres ne souffrent pas d'aphagie : ce sont les discrets nasiques à trompe (proboscis), les chimpanzés ghanéens aux membres tortus, les babouins cynocéphales, les macaques rhésus jakartanais à face cramoisie et les hamadryas accréens qui se régalent de feuilles fraîches et de bourgeons melliflus sous les cassie(r)s et les mahalebs.
A l'abri d'un hallier, nombre de pongidés tchadiens ou gabonais jaspinent posément en toute zénitude, au milieu des bauhinias, des crotons, des amomes et des voandzous. Ils se régalent de maniguettes sous la férule de "Yin Gong" et « Gargantua », deux gorilles rwandais (ou ruandais, e) titanesques aux biscotos (biscoteaux) saillants, qui ne sont pas là pour un couvige ou pour un jabadao ! Des castar(d)s qui ne pipeautent (ou pipotent) et ne pétochent pas ! Pas des tafioles, pas des filles de prisunic, de vrais « bibendums » !
Nos mastar(d)s ne sont pas des boyscouts mais s’écartent néanmoins à l’arrivée de « Broum » et « Schproum » qui imposent le blackout, un kodiak alaskien lourdaud et un grizzly (ou grizzli) cyclopéen répondant au doux nom de Teddybear, deux malabars sosots et pètesecs catégorie « superlourds » sans faire de muscu , et qui n'auront pas besoin de présenter un "pass" pour poser leurs cinq quintaux de viande. « Chaud devant » les morbaques, et "youp la boum" !
L'écozone en a pris un coup avec nos brisetouts. Non contents d'espanter leurs congénaires, ces glandus culot(t)és qui ne la jouent pas vraiment "fugato", ont écrasé sur leur passage un gingembre coquille (ou alpinia zérumbet) et une jolie fleur au rhyzome tubéreux, très odorante, dont les longues feuilles lancéolées fournissent une ombre précieuse à une population grouillante, au ras du sol. Ils ont également écrabouillé un rafflésia (ou rafflesie) rouge ocre, libérant ainsi une odeur nauséabonde qui attire aussitôt une armée de mouches.
à suivre....