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JEUtuil

Près d'un marigot...

4 Janvier 2008 , Rédigé par Emmanuel Publié dans #LES AMIS D'AL

                    Les Amis d'Al (suite)   vache-toon-copie-1.jpg
 

        Au bord d'un marigot où la ripisylve abrite nombre de tritons crêtés, agnathes (myxines et lamproies)bufonidés, xénopespipidés, apodes toxiques, urodèles (protées, amphiumes, pleurodèles, euproctes, axolotls, salamandres tachetées...)... "Zoe, une très jolie rainette gravide profite du point d'eau pour faire ses ablutions, en fredonnant la "ballade du ouaouaron".

Non loin, "Jack" et "Job" un pélobate et un pélodyte lesothan  n'en perdent pas une miette. Emboués jusqu'aux yeux, nos crapauds (crapaudesfouisseurs, subjugués et transis, épient chaque geste de leur "anoure" de batracien. Mais notre ranidé qui n'est pas la dernière sosotte, les a repérés et se méfie du genre d'intrigue que ces deux zouaves verruqueux sont capables de grenouiller. Pas le temps d’inspecter le neuston ambiant ; dans sa hâte, elle évite de justesse une bitis rhinocéros et un bothrops heureusement ensommeillés ainsi que Zig et Puce, deux  redoutables cousines dendrobates malgaches magnifiquement colorées. Elle se rend avec sa doula -son amie "Cécilie"- (un hylidé) chez "Doc Alyte", un crapaud accoucheur surinamais. Un rancard (ou rancart, rencard, rencart) très important pour nos batraciens.

Alors que Salomon, yapo(c)k mangeur de grenouilles s’approche en loucedé, le "floc" d'un pégase tire nos zigomars de leur moite béatitudeDes physesdes planorbesdes limnées et d'autres escargots pulmonés remontent pour respirer ou grignoter quelques plantes hydrophytes ; certains squattent les larges feuilles pédonculées d'une espèce de nélombo (nélumbo, lotus) flottant.

Un groupe de crocodiliens silencieux et inquiétants semblent assoupis au soleil : des caïmans à lunettes, des crocodiles, des alligators, des gavials... Imités, à distance respectable, par de très gros lézards et pas des moins caressants, des varans malais. Leur aspect pataud ne trompe pas leurs voisins qui connaissent bien ces sauriens géants et voraces dont certains sont même qualifiés de dragons. 

De nombreux chéloniens, ophidiens et sauriens, aux formes parfois étranges,  paressent au bord de l'eau :

Pléthore de tortues à long cou, des mauresques, des éléphantines, des matamatas, des serpentines, des cistudes, des trionyx épineux, des émydes...

Des vipères pénis, des taïpans du désert, des diables épineux dits molochs, des margouillats ou geckos ou tarentes, des couleuvres d'esculape, des orvets, des scinques ocellés, des iguanes...  

De véritables fossiles vivants avec la présence de sphénodons ou hattérias, des squamates (des reptiles à écailles), des agames barbus...

Et encore des ophidiens : un eunecte ou anaconda, un serpent corail, des crotales, un python réticulé, des mambas noirs et bien d'autres élapidés dissimulés dans la scirpe lacustre appelée aussi "joncs des chaisiers"...  des caméléons panthère, des cobras (najas), des anolis, un boa constrictor... Tout ce petit monde endormi sous le ballet incessant des libellules.   

   …. L’épais nuage de poussière s’estompe lentement sur les algazelles sahariennes et les oryx tunisiens  ou gemsboks ; ces choutes assoiffées, ayant repéré le point d’eau dans cette végétation de type xérique, se bousculent pour se désaltérer. D’autres antilopes les rejoignent : des dibatags éthiopiens, des addax tchadiens aux cornes spiralées, des koudous aux robes roux pâle zébrées de rayures blanches, des bubales sable, des guibs harnachés, d’élégants impalas, des nyalas à la robe zébrée, des kobs (ou cob, cobe) aux cornes annelées et arquées, des guérénouks ou gazelles "girafe",  des nilgauts (ou nilgau, x) indiens, des ourébis bostwanais, des springboks angolais, des markhors himalayens, des waterbucks des savanes d'Afrique subsaharienne, des bonteboks, des damalisques kényans, des steinbocks (ou steenbok, s), des saïgas steppiquesdes pronghorns pénis, des taïpans et autres gazelles diverses et trendys

Ces cavicornes variés sont rejoints bien vite par une profusion de brouteurs. Bovidés, ovidés, cervidés, caprins et capripèdes en grand nombre cherchent tous un peu d’ombre sous les te(c)ks et les acacias, imités par une harde de cerfs élaphes et axis, leurs cousins wapitis, les cerfs d'au ou hydropotes, les brebis suffolk, les bizets, les gorals, les muntjacs formosans, les saanens zougoises, les isards pyrénéens, les élands capverdiens aux cornes pointues et fortement vrillées, les cariacous et les daguets (mazamas, mazames), les élans ou orignals, les tahrs himalayens, les chevreuils européens, les rennes ou caribous, les okapis congolais, les gnous namibiens, les zébus, les cerfs virginiens si costeaux (ou costaud, e) qu’on dirait des mégacéros, les caraculs (ou karakul, s) ouzbeks, les pudus chiliens, les bouquetins caucasiens, les chamois jurassiens, les bongos libériens, les saolas laotiens, les chevrotains malais ou tragulidés, les takins bhoutanais, les mouflons à manchettes ou bighorns, les chèvres à bézoard, les tapirs à chabraque, ...

   Un groupe d’énormes ya(c)ks tibétains forts comme des aurochs arrive brusquement dans une cohue et un brouhaha indescriptibles ; ils ne sont pas là pour vendre de la crème antiâge, c'est un ruck gigantesque, une terrible bousculade. On dirait un encierro, voire un abrivadoPaulette, une bufflesse bileuse qui psychote pour sa progéniture, se hâte de regrouper ses buffletins (ou bufflons,nes) et des jeunes dzos égarés, sous un proche tulipier.

Un sacré chambard, encore accentué par l’irruption massive de karbaus (ou karbaux ou kérabau,s et kérabau,x) malaisiens (qui se demandent si c’est un pantoum qu’Alcade a prévu de déclamer), d'imposants gaurs et gayals, des tamaraus philipins, de bisons "buffalo", d'angus écossais, de durhams ou shorthorns,  de vaches salers, aubrac, lourdaises, hereford, frisonnesholstein ou simmental ; de koupreys cambodgiens, de tarentais(e) tunisien(ne)s, de bazadais girondins,  de ndamas mbabanaises qui ne causent que le ndébélé, de zébus tibétains, de girafes congolaises avec leurs girafons (ou girafeau, x), de girafes réticulées et d'autres giraf(f)idés avec le même arrière-train rayé, de phaco(chère)s, de babiroussas malaisiens (ou malaysien), de potomachères africains, de sangliers nains, de porcs landrace, de rhinocéros indiens...       

Splash ! "Scarlatin", un hippopotame rougeaud, las du harcèlement des tabanidés, se jette avec fracas dans le point d'eau, soulevant d'énormes gerbes, tandis que deux paisibles éléphantes bobolaises s'affairent autour des rikios et des durians (ou durions) dont elles apprécient les fruits (mal)odorants... C'est le coin des pachydermes.

Sûr qu’après le passage de ces mastodontes, l’endroit ne va pas ressembler à un fairway !

                                                             

     A suivre…                           undefined

 

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